Salut à tous
voici enfin un sujet consacré à la remise en route de ma TA22 ST qu j'ai dénichée un beau jour de février 2009. Pour rappel, le post de présentation ici.
Même si j'avais été prudent sur ce point, je me suis vite rendu compte qu'il y aurait un travail de carrosserie important à faire, soit gratter quelques zones, mastiquer et repeindre, soit mettre à nu. Etant donné l'état exact, j'ai opté pour une réfection complète qui sera faite par un pro d'anciennes dans quelques mois.
Depuis l'achat, j'ai surtout passé du temps à nettoyer, à redémarrer le moteur (pas tourné depuis 12-13 ans), à rénover l'intérieur, etc...
voici donc l'histoire.
Les premiers jours, j'ai surtout tourné autour de la voiture pour me l'approprier. J'ai même fabriqué une planche à roulette pour passer dessous comme les pros (un peu comme (pardon pour la référence ) Vin Diesel dans Fast and Furious 4, dans une scène où on le voit, couché sur sa planche, sortir de sous une baie moteur avec dans la main une pompe à eau avec le joli cordon de pâte à joint rouge !! - j'adore ce genre de détails dans les films américains, ça doit toujours être parfait, et pour ça ils sont fortiches les amerloques)
Donc découverte en détail de la belle, avec l'aide de la RTA. Le démontage est super simple, que de la boulonnerie !
J'apprends à reconnaitre les divers éléments du moteur, je me familiarise avec l'intérieur, démontage de la banquette arrière, etc...
En bon novice, pour moi, c'est quasiment l'inconnu.
Dans l'idée de démarrer le moteur (c'est tout de même l'élément principal), je me lance dans les vidanges (huile et liquide de refroidissement), le changement des filtres, des bougies, j'installe une batterie neuve, je jette un coup d'oeil aux carburateurs (bon il va falloir procéder à un bon nettoyage), et je démonte la pompe à essence (mécanique) qui ne fonctionne effectivement pas. Heureusement, dans le petit stock de pièces, j'en ai une autre.
Je l'ouvre également, la membrane est bonne, mais les opercules sont collés. un petit coup dessus et les voilà opérationnels, les ressorts sont bons également. En testant la pompe à la main, ça marche. Je la remonte, je vérifie mon circuit d'essence. Pas encore changé les vieilles durites, mais pas de fuite.
photo : la belle sur le pot (vert)
Je tente les premiers démarrages en suivant les consignes que j'ai lu ici ou là : fils haute-tension des bougies non reliés, je procède à des séries de 10 à 15 secondes de démarreur pour amorcer la pompe, remplir les cuves des carbus, et faire monter un peu la pression d'huile, entrecoupées de 10 secondes d'attente entre chaque coup de démarreur. Puis je connecte les bougies.
J'exécute la technique, mais ça n'aboutit pas.
Bon, ce n'est pas grave, de toute façon, il faut absolument que je démonte les carbus pour nettoyage, mais si j'entendais le moteur tourner, ça me remplirait de joie !! Qu'est-ce qu'on est gamin !
Finalement, j'y tenais ce premier jour à vraiment démarrer, sachant qu'avec le démontage, même sans savoir précisément encore si je sortirai le bloc moteur ou pas, je n'entendrai pas le moteur tourner de sitôt. Je mets donc un peu d'essence (une seringue de 5 ml) directement dans les carbus, sans les filtres à air (et donc, sans le savoir encore précisément, directement dans les pipes d'admission). Là ça démarre !! Bien entendu, les gaz sont surchargés, et ça ne tient que quelques secondes, mais ça y est : j'ai démarré mon moteur !
Réaction immédiate de mon épouse qui ouvre la porte du garage, la main sur le nez : "c'est quoi cette odeur ??! quelle pollution ! Tu vas être malade" et claquement de porte...
C'est vrai que ça pue l'essence, une fumée bleue plane dans la pièce (le portail du garage est ouvert, mais la voiture a été rentrée en marche arrière).
Mais je suis aux anges !!
Avec le recul, et la connaissance acquise, je suppose que de verser un peu d'essence directement dans les carbus n'est pas une chose à faire. Mais bon, passons.
Je suis donc rassuré, ça ne tourne pas rond, mais ça démarre. Victoire.
Je peux donc me lancer dans la suite : démontage et nettoyage des carbus.
Avant de démonter je regarde et enregistre les positions des tiges de commande, je fais même quelques photos au cas où ma mémoire défaillerait.
Puis je déboulonne. Un, puis deux boulons en avant, Ok pas de problème. Le troisième... Ok, ça y est j'ai trouvé l'astuce, les quatrième, euuhh, comment je passe ma clef de 12 ??... Ah, il faut d'abord enlever l'allumeur. bien bien. Alors si je me limite au chapeau de l'allumeur ? (au début, j'ai un peu peur de tout) Oui, ça marche très bien comme ça.
Et voilà, j'ai le premier carbu dans les mains. Au tour du deuxième, qui vient sans difficulté.
Un vrai puzzle :
Une fois nettoyés, je me rends compte qu'il va me falloir une pochette de joints. Essai de commande sur ebay chez un vendeur US, vraiment pas cher. Bon, ce n'est pas exactement le même modèle, mais j'ai les joints principaux. Ca attendra que je trouve une pochette exacte et complète (billes, ressorts, pompe, gicleurs, pointeau, etc...).
Je remonte mes carbus nettoyés, je revérifie mon circuit d'essence, et démarrage. Après la séance de remplissage des cuves des carbus, ça démarre enfin !!
Je tente un peu le réglage de ralenti, histoire de me faire la main, pour le fun.
Prochaine étape : déshabillage de l'intérieur, déplacement de la voiture.