Rallye Monte Carlo Historique 2011

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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede Christophe 59 » 07 Fév 2011, 12:21

CASSEUR! va!... ;)
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede jacces » 07 Fév 2011, 15:25

Un petit recit du rallye et on te pardonnera :mrgreen:
Et puis comme ca, c'est le moment d'investir dans un stock de pieces carrosserie composite
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede mb33 » 08 Fév 2011, 08:25

jacces a écrit:Un petit recit du rallye et on te pardonnera :mrgreen:
Et puis comme ca, c'est le moment d'investir dans un stock de pieces carrosserie composite


Le récit, ça va venir

Les pièces en fibre, on en est où d'ailleurs ??????????

C'est le moment ou jamais
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede jacces » 14 Fév 2011, 10:11

Je n'ai pas suivi l'affaire mais il y a un topic dans la partie 1ere gen :geek:
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede mb33 » 25 Fév 2011, 12:08

Je me permet un petit retour en arrière sur ce Monte Carlo qui a fait noircir beaucoup de pages du forum.

Si j’ai été discret jusqu’à maintenant, en dehors de quelques remarques au fur et à mesure, c’est principalement par des occupations professionnelles plus que chargées en ce moment, mais aussi par besoin d’avoir le temps d’analyser mon ressentiment final de cette édition.

Suivant les jours ( et même les heures ) j’ai depuis mon retour un sentiment très partagé sur notre prestation. Autant je peux être satisfait de la majorité des points, autant, par certains cotés, j’ai vraiment un sentiment d’une certaine déception. Je ne l’ai pas apprécié comme les autres années et je ne sais pas pourquoi.

Petit retour en arrière pour essayer de comprendre.

Après de longs mois de préparation, que ce soit de la voiture que de toute la logistique d’une édition complexe, avec la gestion du transport des voitures, des hôtels, des déplacements, arrive enfin la date du décollage de l’avion pour Glasgow.

Les hasards des plannings des vols nous faisant arriver le mardi, c’est l’occasion d’avoir 2 jours avant le départ pour apprécier la superbe réception des Ecossais. A part le premier pub près de l’hôtel qui devait être le seul de Glasgow à être en panne de bière, tout s’est bien déroulé, depuis la réception des voitures jusqu’au diner de gala, en passant par la réception à la mairie.

Comme d’habitude, la journée la plus longue sera celle du jeudi, en attendant le départ de 19h. On a beau tourner et retourner tout ce qu’on a pu oublier, ça n’en finit pas. Après la matinée dans un pub pour refaire une fois de plus le planning avec les assistances et autres équipages avec qui nous allons faire la route, super hamburger pour accumuler les calories pour la nuit et on attend en tournant en rond l’heure fatidique.

Par contre, ça en valait la peine. Déjà le premier départ de la place de la mairie était spectaculaire, mais le vrai au podium était carrément impressionnant. Une foule incroyable le long du parcours, départ à la cornemuse et du monde sur les 100 premiers kilomètres. Un grand souvenir.

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Par contre, après, la monotonie des autoroutes anglaises sans aucun intérêt, mis à part les cr organisés par les Ecossais le long du parcours, que nous nous ferons une obligation d’honorer, bien que non obligatoires. Ce qui n’a pas été le cas de pas mal de concurrents qui ne se sont pas géné pour couper au plus court.

Direction Folkestone pour le passage du tunnel sous la Manche, solution choisie plutôt que le ferry pour gagner du temps, ce qui nous a permis de prendre 3 heures de repos à Calais dans un hôtel retenu à l’avance.

Premier pointage obligatoire à Calais, avec déjà beaucoup de monde et l’accueil des gens du nord puis, à 16h, départ pour Reims.

C’est la première fois que j’allais à Reims pour le MCH et je m’en faisais une joie, tant la réputation de l’accueil est grande. A la hauteur de la déception à l’arrivée. Déjà, 250km d’autoroute, ça a donné l’occasion à mon copi de conduire, mais en plus, à l’arrivée, nous avons vraiment été traités comme des chiens, et encore.

En premier, on nous avait donné un road-book pour accéder au parc, sauf que nous sommes tombé tout de suite sur des travaux nous empèchant le passage. Le rédacteur du road-book a du le faire il y a au moins 2 ans. Ensuite, tout le centre ville est barré, pour le rallye apparemment, mais sans aucune indication par où passer. Résultat, après avoir tourné en rond, je pense trouver un passage et je me retrouve face à Ragnotti qui part avec la 4L. Imaginez la tête qu’on a fait tout les 2. Demi tour et on trouve enfin la place de l’Hôtel de Ville avec un ‘’ commissaire ‘’ qui nous interdit le passage, la place étant réservée aux concurrents partant de Reims. Nous, les parias, nous devons aller nous cacher derrière la place. Même pas une boisson, rien de rien.

Nous quittons très vite et sans regret ce pays de misère, avec un road-book toujours aussi faux pour rallier des lieux plus accueillants.

Je suis en pays de connaissance depuis Calais et je n’ai pas de souci pour maintenir Guillaume éveillé, en lui racontant les anecdotes de mon enfance, qui c’est justement étalée du Nord jusqu’à Langres, ( souvenirs souvenirs, snif ) Passage à Bar-sur-Aube pour un cp noir de monde, malgré la température glaciale conforme à mes souvenirs et direction Langres, autre lieu à la réputation solidement établie et qui se révèlera à la hauteur par la qualité de l’accueil et de la soupe, bienvenue à une heure qui commence à avancer. Au départ, Guillaume me tend un bout de papier sur lequel il a gribouillé les routes et villes jusqu’à Champagnolle et se met tout de suite à dormir. C’est impressionnant sa capacité à s’endormir instantanément. Les traversées de ville, surtout Dôle, sont un peu limite mais j’essaie de le laisser dormir au maximum, ça peut servir.

Effectivement, 10km avant Annecy, me tombe dessus un énorme coup de barre, sans prévenir. Après 2 virages passés je ne sais comment, je gare la voiture sur le coté et je lui passe le volant, étant réellement incapable de faire 100m de plus. Du coup, c’est lui qui galère pour trouver tout seul le CH, perdu dans la montagne d’Annecy le Vieux. Comme nous sommes arrivé avec une bonne heure d’avance, j’en profite pour somnoler dans la voiture et la petite demi heure de récupération me permettra d’aller au bout dans autre alerte.

Nous avons droit à un superbe lever du jour pendant le passage dans la Chartreuse, totalement sèche, contrairement à l’année dernière. Changement d’itinéraire pour la traversé de Grenoble, avec un passage ( pas très clair ) par l’autoroute, que certains de nouveau ne se gèneront pas pour prendre jusqu’au bout, zappant 30km de route sinueuse.

S’en suit la partie la plus pénible de la concentration, à la fois parce qu’il ne s’y passe pas grand-chose et parce que chaque kilomètre semble en faire 10. Mis à part la halte au dernier CH de St André les Alpes où les copains du forum nous retrouvent avec des crèpes qui remonte le moral, il ne reste plus qu’à descendre vers Monaco et la première ZR. Et là, alors que nous avons fait toute la route depuis l’Ecosse sur le sec, quelques gouttes commencent à tomber. Bravo la Côte d’Azur. Nous faisons la zone d’étalonnage et nous arrivons enfin au départ de la ZR.

Surprise, la pluie se transforme immédiatement en neige, et pratiquement en tempête. Du coup, les épingles du col de Braus se révèlent bien glissante, avec de gros travers à la clé mais aussi avec quelques secondes de perdu à chaque fois. C’est bizarre mais les pneus neiges juste rodés montés à St André se comportent bizarrement. Très souples, ils ne semblent avoir aucune adhérence sur le glissant. Pas rassurant pour la suite. Malgré tout, nous ne prenons que 80 points de pénalité et la 74ème place, sans conséquence pour la suite.

Nous terminons la descente sur Monaco pour rejoindre enfin l’hôtel pour se reposer un peu avant le buffet du soir. Cette année, pas de chance, ce sont les partants de Glasgow qui arrivent les derniers sur le port. Du coup, la sieste est de courte durée et ce sont 2 épaves qui descendent au buffet. En plus l’arrivée se fait sous des trombes d’eau et nous regardons avec inquiétude les sommets au dessus de Monaco.

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Le lendemain matin, à peine reposé, c’est le départ vers Valence. En levant les yeux, on voit bien que les collines au dessus du port sont blanches, ce qui présage de la neige à très basse altitude. Après concertation, je décide de garder les pneus neige pour la zr2. Etant donné le soleil qui sort et le fait que le parcours de Tourette soit orienté au sud, je pense que la neige ne va pas tenir longtemps.

Très bon raisonnement, si nous avions eu un numéro beaucoup plus gros que le nôtre. Au début, tout va bien. La neige est fraiche et l’épaisseur reste maitrisable. Nous réussissons à tenir la moyenne. La preuve, après 11km, juste 6 secondes de retard. Par contre, je m’inquiète de commencer à voir des voitures arrêtées au bord de la route, quand ce n’est pas en dehors. On rattrape une Ford Escort et arrive le village d’Ascort, à -60m à l’entrée, à – 150m à la sortie, prudence oblige. Désirant rattraper le temps perdu au plus vite, je suis un peu trop optimiste et, dans le premier virage, la voiture glisse de 1 mètre vers l’extérieur du virage, ce qui, vu la largeur de la route, suffit à nous envoyer dans le rail. Le temps de faire marche arrière, je vois tout de suite que la roue est bloquée par l’aile. Je dégage au mieux de la trajectoire et je sors la tirer de manière à pouvoir continuer. Même en faisant au plus vite, nous perdons 3 minutes que nous allons garder jusqu’à la fin, en n’en perdant pas beaucoup plus d’ailleurs. Ce qui est encore plus rageant. Je pense que ce virage restera célèbre car je connais au moins 5 autres voitures qui sont sorties au même endroit, dont 2 Alpines qui elles, sont restées bloquées dessous.
Voilà donc comment faire un bon début de zr et finir 144ème avec une grosse valise de pénalité.
C’est d’ailleurs dans cette spéciale que c’est joué le classement final du rallye car toutes les voitures partant en moyenne basse sont passées alors que la neige avait totalement fondue et donc dans des conditions toutes autres que les nôtres.
Nous avions prévu une assistance juste à la sortie de la zr, ce qui nous a permis de passer, comme prévu, les clous et de redresser un peu mieux l’aile de la Toy. C’est suite à cet exploit que j’aurai presque toutes les photos du rallye avec une voiture tordue.
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La zr3 est également parcourue dans de très mauvaises conditions et avec prudence, ce n’est pas la peine de reprendre des risques. Mais, avec le rythme, on prend quand même moins de points, tout en ne se classant que 137ème.. Il faut dire que nous n’avions pas reconnu cette spéciale du fait d’un changement d’itinéraire après nos reconnaissances. Une surprise à l’arrivée de la zr avec la visite de Jean Ferry qui vient nous dire bonjour. Préoccupé par nos soucis, je mets bien une minute à lui demander ce qu’il fait là, vu que c’est lui qui conduit la voiture ouvreuse. Eclat de rire lorsqu’il me raconte qu’il a cassé une roue dans la zr. Ca fait un peu de bien de voir que ça arrive même aux meilleurs.

Voilà ce que j’appelle une entrée en matière bien ratée.

S’en suit une longue liaison vers le CH de Tallard, avec du temps de gagné pour faire une assistance, surtout de l’équipage. Nous en profitons pour faire le point sur ces débuts calamiteux et, après analyse, nous décidons pour le moment de garder les clous, même si la neige n’est pas forcément là. L’étalonnage est au top et les pneus neige n’inspirent pas confiance à Guillaume. Je le pousse pour remonter dans la voiture pour aller pointer en souvenir du bordel monstre de l’année dernière. Ca ne rate pas et nous voila obliger de doubler toute une file de voiture d’abord par la droite, puis par la gauche pour aller pointer dans les temps, de justesse.
Presque tout de suite arrive la zr4. La montée du col est bien piégeuse et nous prenons pas mal de retard que nous rattrapons par la suite pour passer les 2 derniers pointages à 0. Au final, une 52ème place, preuve que tout le monde à souffert. Malgré tout, je n’arrive toujours pas à me mettre dans le rythme et ça commence à m’agacer.
D’autant que la zr5 arrive avec l’Echarasson pour finir, avec tout un lot de mauvais souvenirs ces dernières années. Je me concentre au maximum et nous partons, bien guidé par les notes virage par virage que nous avons pris pendant les recos. Pas beaucoup de neige cette année, ça fait drôle, mais des endroits bien piégeux. En plus, à mis parcours, nous entrons dans un brouillard qui limite la visibilité à moins de 20m par endroit. Ca se passe bien, et même plus que bien, avec une 2ème place au final. Belle revanche sur les années précédentes et sur le début de la journée.
Au bilan de la journée, 74ème de l’étape et 70ème au général, il y a encore du boulot.
C’est donc le cœur nettement plus léger que nous rentrons à Valence.
Au restaurant le soir, bien que je sois sur qu’il n’aurait pas de neige en Ardèche, nous décidons de garder définitivement les pneus cloutés, étant donné qu’ils ont une bonne adhérence sur le sec et que nous avons maintenant la preuve que l’étalonnage est parfait avec.
Nous attaquons donc une des grandes spéciales du rallye avec Le Moulinon Antraigues. 37km de superbes routes avec un passage au col de la Fayolle où le brouillard givrant venait juste de se lever, donnant un paysage magnifique. Je ne sais pas si c’est la motivation de la tarte aux pommes de la Remise qui me motive mais tout roule comme dans un rève avec une 15ème place au final.
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On enchaine rapidement sur Burzet, très triste sans neige mais avec une 36ème place qui nous va bien.
Petite déception dans St Bonnet, également sec, avec une 64ème place, mais avec seulement 83 points, soit 8 secondes cumulées de décalage. Avec ce terrain, tout se joue au dixième de seconde et les places sont chères. Nous avons moins de points de pénalité que l’année dernière où nous nous étions classés 24ème.
Nous avions bien reconnu la zr9 qui présentait des difficultés de navigation avec, entre autre, une bifurcation très serrée à ne pas rater. Tout se passe bien et un bon classement de plus, à la 19ème place.
Nous rentrons à Valence avec le sentiment d’avoir bien travaillé, mais également un peu frustré. L’Ardèche sans neige, ce n’est quand même pas terrible. Par contre, au bilan de la journée, nous nous classons 11ème de la journée et nous remontons 51ème au général.
Tout ceci nous ayant bien fait remonté au classement, nous repartons en direction de Monaco optimistes pour la journée. Le gros morceau arrive avec la zr10 de 66km et 3 cols. Difficile de savoir les conditions que nous allons avoir et nous gardons donc les clous.
Bien nous en pris car dès le départ, la montée du col de Soubeyrand est complément verglacée. Dans ces conditions, je ne veux pas prendre de risques et nous prenons du retard facilement rattrapé dans la descente. Sauf que, dans la descente, d’un seul coup, le trip s’arrête. Guillaume passe tout de suite sur la sonde de secours, sans résultat. Pourtant, le trip est alimenté et ça ne peut donc qu’être une seule chose, la surchauffe des sondes. Evidemment, tout ceci nous déconcentre bien et, lorsque le trip redémarre, nous avons plus d’un km d’écart. Le temps de rattraper, nous arrivons au col de Perty et nous retrouvons la neige, de même qu’au col St Jean qui suit.
Avec tout ça, une rechute à la 120ème place. Les boules.
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Arrive la dernière formalité avant le retour au port, une petite zr de 11km, avec le col de Bleyne, que nous avions reconnu entièrement verglacé. Point de neige ni de verglas et au final, une 25ème place qui nous convient bien.
Retour tranquille vers Monaco pour se préparer pour le final. Dans cette journée, avec nos ennuis, nous ne nous classons que 111ème avec une petite chute au général à la 53ème place. Rien de grave car nous savons bien que tout peut bouger dans la nuit qui nous attend.
Dernier briefing avant la nuit ou nous débattons de nouveau du choix de pneus pour la nuit. L’année dernière, j’avais opté pour des pneus neige, sacrifiant le passage de l’Ablé, verglacé, pour privilégier la suite du parcours. Etant donné que les conditions cette année seront forcément meilleures, je serai bien tenté de refaire la même chose mais je ne veux pas contrarier Guillaume qui a un bon feeling avec les clous. Bien qu’inutiles, nous repartirons donc avec eux. La conduite sera forcément plus délicate, surtout dans la descente du Turini, mais je l’ai déjà fait dans ces conditions et je sais ce qui m’attend.
Au départ, un choix de stratégie se pose. Comme les départs des zr se font toutes les 30 secondes, il convient de voir si les voitures devant nous ne risquent pas de poser problème. Les 6 voitures qui nous précédent ne posent aucun problème, nous sommes dans un groupe qui roule. Juste derrière, par contre, il ne faut pas se laisser doubler par la SM. Je monte tranquille vers Sospel mais je vois que tout le groupe rattrape la Mercedes n°100, qui nous a bouchonné en Ardèche. Comme je vois que personne ne bouge, je lâche les gaz et, avant Sospel, la Mercedes n’est plus que 3 voitures devant nous. Dans la traversée du village, inexplicablement, les 2 voitures devant nous partent à droite alors que la route normale est devant nous ??. Ne reste plus que notre ami cinéaste Polonais que je mange un peu en force dans les premières épingles avant Moulinet.
Départ de la zr avec un petit nœud au ventre car on attaque vraiment la légende du rallye. La synchro avec Guillaume est bien rodée et il m’indique parfaitement les épingles et me fait prendre un peu d’avance pour avoir moins de retard en sortie. Peu avant le col, je commence à voir des feux rouges devant nous. Bizarre. Juste avant de passer le col, je dis à Guillaume de lever un peu la tête, pour profiter de son premier passage au Turini en rallye. Ca passe en quelques secondes mais les images restent gravées dans la tête pour toujours. On attaque la descente vers La Bollène et ça commence à glisser dans tous les sens comme prévu. Devant nous, on rattrape la Porsche partie 30 seconde devant, qui, sportivement, nous laisse passer sans problème. C’est franchement curieux car il n’a pas l’air en difficulté et on dirait même qu’il régule ? Par acquis de conscience, je demande quand même à Guillaume de vérifier mais, pour nous, tout est correct. La zr se termine et, à la vue des résultats, nous étions vraiment bien avec une 24ème place, ce qui nous fait rentrer dans les 50 premiers, objectif final.
Hélas, tout peut vraiment arriver dans cette nuit et, 12km après le départ de la zr13, je suis surpris par l’entrée d’un pont un peu plus serré que prévu et la voiture glisse en une fraction de seconde dans le parapet. Verglas ou pas, j’ai du mal à comprendre. J’essaie de repartir immédiatement et, comme les Toyota sont fantastiques et surtout très solides, ça roule bien que ça ait tapé vraiment fort. Inutile de s’arrêter, on essaie de continuer comme ça. Le volant est de travers mais la voiture roule droit. Par contre, dans les virages à droite, je dois forcer énormément sur le volant pour pouvoir tourner dans un bruit d’enfer. Il reste 30km de zr et ça m’étonnerait que le pneu tienne jusqu’au bout. Je vais le plus vite possible dans les virages à gauche et tranquillement dans ceux à droite. Le moral n’est plus vraiment là et je m’attends à tout moment d’avoir quelque chose qui lâche sur la voiture. Malgré tout, personne ne nous rattrape et nous doublons même un concurrent dans l’Ablé ? Incompréhensible. Tout tient jusqu’à la fin de la spéciale et, dans la descente du col de Braus et toujours dans un bruit d’enfer, je m’arrête à la première assistance venue, comptant sur la solidarité entre concurrents. En plus, je tombe sur mes amis catalans qui écartent l’aile du pneu et vérifient que tout à l’air de tenir. Un peu rassuré, nous descendons jusqu’à notre assistance 3km plus bas pour changer quand même la roue par sécurité. Résultat de l’opération, une 127ème place dans la spéciale et 16 places de perdues au général. L’essentiel est quand même que nous pouvons continuer.
Sans répit, nous nous dirigeons vers la dernière zr. Et, dans la montée vers Peille, une Ford Fiesta arrive très vite derrière nous. N’étant pas spécialement à la bourre, je m’écarte pour le laisser passer, étant donné en plus qu’il est 20 numéros devant nous. A signaler que nous avons toujours gagné beaucoup de temps sur les liaisons du fait que, à part des erreurs, nous n’avons jamais rien eu à faire sur la voiture.
Nous prenons le départ de la zr avec pour seul objectif de finir sans prendre de risques. Je roule sur un bon rythme dans la montée du col des Banquettes, toujours aussi défoncé, en tenant à peu près la moyenne. Juste avant Ste Agnes, nous tombons sur un concurrent dans le rocher et, le virage suivant, la Fiesta avec tout le train avant par terre, ayant tapé à droite puis à gauche. J’imagine l’effet que ça doit faire de devoir abandonner à moins de 10km de l’arrivée. Du coup, je suis encore plus prudent et nous finissons par le col de la Madone et ses fossés de 700 mètres de profondeur. Au final, 86ème place mais quand même 6 places de remontées au général.
Il ne reste plus qu’à se laisser glisser jusqu’à Monaco, sans souci de temps cette année avec une arrivée avec 30 minutes d’avance sur le temps alloué.
Le temps de se garer et l’assistance arrive avec les bouteilles de champagne, finalement bien méritées, en attendant les copains qui arrivent au fur et à mesure.
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Au bilan final, nous terminons 60ème au général. Résultat pour moi mitigé, 14 places de mieux que l’année dernière, mais en dessous de l’objectif peut être un peu ambitieux que je m’étais fixé.
Une leçon à retenir, c’est qu’à vouloir suivre les bons, on fait de très bons résultats, mais qu’à force, ça ne passe pas toujours. Et là, la facture arrive tout de suite.
Je suis bien sur très content pour Guillaume qui finit son premier MCH, content de finir mon troisième d’affilé avec une progression à chaque fois, mais avec un sentiment de déception par rapport à ce qu’on aurait pu faire sans aller forcément chercher la limite en permanence. En étant en plus arrivé fatigué au départ, aggravé par cette concentration trop longue à mon gout et en plus un manque de concentration ou de clairvoyance par moment.
Le point positif est, comme prévu, une très bonne entente avec mon nouveau copilote ( pour le MCH ) avec seulement 2 points noirs : Il a toujours froid et il n’aime pas se lever tôt. ;). Je ne vais pas trop lui faire de pub car il n’en a pas besoin et il va être trop demandé.
J’avais dit, comme beaucoup, que ce serait mon dernier MCH mais, n’ayant pu atteindre mes objectifs, que faire l’année prochaine ??????????
Voilà la version ‘’ courte ‘’ de mes impressions personnelles de cette épreuve. Il me reste juste à mentionner quelques remarques au sujet de l’épreuve par elle-même.
Toujours magique, malgré des conditions météo pénibles par l’incertitude d’abord, et le sec ensuite.
Des concentrations vraiment trop longues cette année. 45 heures depuis Glasgow, c’est un peu exagéré. Nous ne sommes pas des pros sur-entrainés. Demandez à Comas ce qu’il en pense.
Et puis surtout le problème de l’ordre des départs qui a faussé totalement le classement final, tant les moyennes basses ont été avantagées cette année. C’est sur que le départ dans l’ordre du classement serait beaucoup plus équitable, même si je suis conscient que c’est presque impossible à réaliser.
Cela reste néanmoins une superbe épreuve, dont on doit avoir du mal à se passer une fois qu’on y a gouté.

A suivre pour l’année prochaine.



PS, un grand merci à tous les photographes qui nous ont éblouis par la qualité de leur travail et qui nous permettent en plus de les utiliser
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede emiliencasse44 » 25 Fév 2011, 13:02

Bravo !

Ca fait toujours plaisir de voir de belles aventures comme celles ci, de plus bien racontées !

(Et en francais compréhensible et sans fautes d'orthographe :D)

(En fait, il y en a une, mais ca ne compte pas ;) )
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede mb33 » 25 Fév 2011, 13:06

emiliencasse44 a écrit:Bravo !

(En fait, il y en a une, mais ca ne compte pas ;) )


Ou ça, ou ça :o
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede coyote » 25 Fév 2011, 15:15

"ébloui s ?
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede Christophe 59 » 25 Fév 2011, 19:03

Bravo!
Plus 2 photos de la voiture dans Rétro-course de Mars.
Une de la voiture beurrée sur le MCH et une quand elle était encore intacte lors de Saint Genis!
T'as donné un billet de combien au photographe? :mrgreen:
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Re: Rallye Monte Carlo Historique 2011

Messagede ZeN » 26 Fév 2011, 01:03

Bravo pour ces aventures toujours aussi sympa à lire ;)Tu feras mieux l'an prochain :mrgreen:
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con!
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